Michael Nees, entraîneur allemand déjà passé aux commandes des Seychelles, du Rwanda et de l’Afrique du Sud, a été nommé en juillet 2024 pour s’occuper de l’équipe nationale du Zimbabwe.
Pour ses débuts à la tête des Warriors, le technicien de 57 ans a mené à la perfection sa mission, qui était de qualifier le Zimbabwe pour la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies 2025 au Maroc. Dans un entretien avec CAF Online, Nees est revenu sur le grand défi qu’il a relevé, notamment les difficultés auxquelles il a dû faire face.
Ça a été difficile pour plusieurs raisons, d’abord parce que je suis arrivé à ce poste trois semaines avant le début des éliminatoires, et je n’ai pas amené mon staff avec moi. J’ai pris en charge une équipe déjà existante sans chercher à modifier quoi que ce soit. Cela a constitué un défi, car il a fallu établir rapidement une relation de confiance entre nous. Mais ça s’est très bien passé.
Réussissant avec brio son baptême de feu, l’ancien directeur technique du Kosovo et d’Israël se concentre maintenant sur le prochain défi : qualifier l’équipe pour la Coupe du Monde 2026. Malgré la position difficile du Zimbabwe dans son groupe, Nees se montre toutefois optimiste pour les prochains matchs de qualification que l’équipe devra jouer.
Eh bien ! Si vous regardez notre groupe de qualifications, nous sommes derniers. Il n’y a pas de doute, nous ne sommes pas dans une bonne position. Mais il reste encore six matchs à jouer. Et nous voyons cela comme un double projet. D’abord, nous voulons tout faire pour inverser la tendance dans notre groupe et améliorer les choses, mais nous savons où nous en sommes et quels sont les défis. En même temps, c’est une très bonne préparation pour la phase finale de la CAN qui débutera en décembre. Nous ferons de notre mieux, et on verra bien comment ça se passe.
Cependant, le sélectionneur allemand ne cache pas son regret de ne pas pouvoir jouer à domicile. N’ayant pas de stade homologué par la CAF, les Warriors devront en effet disputer tous leurs matchs à l’extérieur, ce que Nees considère comme un gros handicap en raison de l’absence des supporters.
Ce qui est plus compliqué, c’est que nous ne pouvons pas jouer à domicile. Nous avons toujours des coûts, des défis logistiques, et pas de revenus. Et nous ne pouvons pas jouer devant notre public. Cela rend la situation très difficile, car honnêtement, le Zimbabwe est un pays où le football est une véritable passion. Peu importe l’adversaire, nous pourrions jouer n’importe quel jour de la semaine, et le stade serait plein à craquer.
Pour rappel, la trêve du mois de mars sera marquée pour Michael Nees et ses hommes par deux matchs cruciaux pour la Coupe du Monde 2026. Ils joueront les 5e et 6e journées qualificatives contre le Bénin et le Nigeria, dont l’entraîneur du Zimbabwe expose son plan et l’esprit qu’il adopte pour aborder ces matchs.
Nous devons avancer étape par étape. Il est dangereux de penser au deuxième pas avant d’avoir fait le premier. Nous avons vu que le Bénin est une équipe très forte. Il n’y a aucun doute là-dessus. Nous ne sommes pas en position de penser à l’adversaire après le Bénin. Nous avons un défi à relever, et nous abordons cela match après match, entraînement après entraînement, jour après jour. Je pense qu’il serait sage de procéder ainsi, car il y a tant de variables dans le football. Dans notre groupe, le Nigeria est une bête blessée et donc très dangereux. Leur potentiel est définitivement bien supérieur à leur position actuelle dans le groupe. Quand on regarde les joueurs africains, c’est sans doute l’une des meilleures équipes.