À l’issue de l’atteinte de son premier objectif, qui est de qualifier le Cameroun pour la CAN 2025, Marc Brys s’est enfin exprimé sur son aventure avec les Lions Indomptables, notamment sur ses débuts avec la sélection nationale.
Lors d’un entretien avec le quotidien américain The New York Times, le technicien belge est d’abord revenu sur son choix d’entraîner une équipe nationale, sachant que son expérience se limitait à la supervision des équipes en club jusqu’à présent.
Le football de club peut être une histoire non-stop et je voulais voir comment travailler avec moins d’implication dans l’équipe, si je pouvais encore performer et avoir le bon impact dans ce type de situation. (…) C’était un défi personnel. Mais ce n’est pas un travail en solo, je travaille avec mon staff, avec un grand groupe autour des joueurs. C’est une démarche collective.
Pour ses débuts dans le monde des équipes nationales, l’ex-Louvain s’était malheureusement directement exposé au conflit qui oppose le Ministère des Sports et de l’Éducation Physique à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).
Marqué principalement par la désapprobation de l’ancien joueur du FC Barcelone, actuellement président de l’instance faîtière, Samuel Eto’o, Brys confie ses ressentis face à son intégration mouvementée dans la tanière.
J’ai eu l’impression d’être combattu et mal accueilli. (…) Je n’ai jamais rien vécu de tel. J’ai eu l’impression de me retrouver au milieu d’un conflit qui ne me concernait pas. Pour être honnête, je ne comprenais pas.
Mais face à l’adversité, l’entraîneur de 62 ans a pu avancer grâce à une grande confiance en lui, qu’il a également voulu transmettre par la suite à l’ensemble de l’équipe afin de s’immuniser contre les conflits qui continuent de s’embraser dans les coulisses de l’équipe nationale.
Dans des situations difficiles, vous voulez montrer que vous pouvez travailler avec votre équipe et que nous pouvons, ensemble, nous isoler mentalement (loin des distractions). Est-ce que ça va réussir ou pas ? Mais si je ne crois pas en moi, personne n’y croit. Je voulais apporter de la confiance à l’équipe.