Le cas de Rayan Cherki a suscité de nombreuses réactions en Algérie. Sa récente convocation en équipe de France a engendré une grande déception et une frustration notable parmi les supporters algériens, qui espéraient depuis longtemps le voir évoluer sous les couleurs des Fennecs.
Depuis l’annonce de Didier Deschamps, les critiques envers le jeune milieu offensif de l’Olympique Lyonnais se sont multipliées dans les médias et sur les réseaux sociaux. Le reproche principal formulé à son encontre est son absence de communication claire concernant son choix, laissant planer le doute et utilisant l’intérêt de la Fédération algérienne de football (FAF) comme levier pour attirer l’attention du sélectionneur français, qui jusque-là semblait l’ignorer malgré ses bonnes performances en club.
Face aux nombreuses rumeurs, débats et critiques dont il a fait l’objet, le joueur de 21 ans a décidé de s’exprimer pour clarifier la situation. Dans une récente interview accordée à L’Équipe, Cherki a révélé qu’il n’avait jamais été contacté directement par un sélectionneur algérien ou par la FAF, dirigée par Walid Sadi, durant les années où son nom était régulièrement mentionné pour rejoindre les Fennecs.
Pour être franc et sincère, je n’ai jamais eu de contacts officiels avec les deux sélections, a-t-il confié. Avant que je débute ma carrière, en 2019, mon père a pu croiser Djamel Belmadi (ancien sélectionneur de l’Algérie), via un ami en commun, lors d’un de ses passages à Lyon. Mais depuis, les seules personnes qui ont pu m’en parler, ce sont deux ou trois joueurs que je connais personnellement, et il y a quelques semaines Paolo Rongoni (préparateur physique de la sélection algérienne), que j’ai côtoyée à Lyon. Mais je n’ai jamais parlé avec un sélectionneur ou un président d’une autre Fédération, aucun n’a même essayé de me joindre.
Bien que son choix ait toujours été orienté vers les Bleus, l’absence d’un intérêt concret de la part des responsables algériens n’a fait que renforcer sa décision de représenter l’équipe de France. En d’autres termes, Cherki a affirmé qu’il n’avait pas à justifier son choix, car seule la France avait manifesté un réel intérêt pour lui.
Désormais, Rayan Cherki se concentre sur son avenir avec les Bleus, avec lesquels il disputera dans deux jours le Final Four de la Ligue des Nations contre l’Espagne. De leur côté, les supporters algériens se tournent vers leurs dirigeants, exigeant des explications face à cette révélation qui a jeté un froid au sein de la communauté des Fennecs.