Le sélectionneur des Éléphants de Côte d’Ivoire, Emerse Faé, fraîchement titré champion d’Afrique, a jeté un pavé dans la mare du football africain.
Lors du tirage au sort de la CAN 2025, le technicien ivoirien a ouvertement défendu l’idée d’organiser la compétition continentale tous les quatre ans, à l’instar des grands championnats européens et sud-américains. S’adressant à BBC Sport Africa, Emerse Faé a suggéré que cette modification permettrait d’augmenter le prestige de la CAN et de préserver la santé des joueurs, soumis à un calendrier international de plus en plus chargé :
Ce serait une excellente chose de s’aligner sur le modèle européen et sud-américain, en organisant la CAN tous les quatre ans. Cela soulagerait les joueurs, qui auraient moins de matchs à disputer et pourraient ainsi afficher un niveau de performance plus élevé. Tous les joueurs ivoiriens sont fiers de représenter leur pays, mais le calendrier actuel est très dense et ne nous permet pas toujours d’aligner notre meilleure équipe.
L’entraîneur des Éléphants n’est pas isolé dans ses revendications. De nombreux acteurs du football africain, joueurs et entraîneurs, partagent son analyse et déplorent un calendrier jugé trop chargé. Toutefois, la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est jusqu’à présent montrée réticente à modifier la périodicité de la CAN, craignant notamment une baisse d’intérêt du public et une diminution des revenus.
La prochaine édition de la CAN, qui se tiendra en décembre 2025 et janvier 2026 en raison du chevauchement avec la Coupe du Monde des Clubs et la Ligue des Champions, pourrait offrir un terrain d’expérimentation intéressant. Les conséquences de ce changement de calendrier sur l’audience et l’attractivité de la compétition seront observées avec attention par l’ensemble du monde du football africain.