Depuis plusieurs mois, le déclin frappait déjà peu à peu le football congolais. Malheureusement, sa chute a été totale après la suspension infligée par la FIFA à la FECOFOOT en février dernier, qui sanctionne en même temps toutes les équipes sous la direction de l’instance faîtière.
Face à cette situation déplorable, le milieu de terrain des Diables Rouges, Gaius Makouta, a fait part de son immense frustration lors d’un entretien accordé à Foot Mercato. Il a notamment adressé ses plaintes sur l’organisation de la sélection et a appelé à des changements radicaux dans les manières de travail des dirigeants.
Beaucoup de pays évoluent pendant que le mien ne fait que de régresser footballistiquement. Il faut qu’on mette des choses en place, qu’on construise quelque chose, mais ça, ils ne le comprennent pas. C’est trop frustrant parce qu’on a des joueurs de qualité, et qu’on pourrait se qualifier sans problème à la CAN. Mais la sélection, c’est n’importe quoi en termes d’organisation.
Avec le Pakistan, on est le seul pays à être suspendu par la FIFA, pour ingérence. Il y a je ne sais combien de pays dans le monde, mais il faut que ce soit le Congo dans ce genre d’affaires. Il faut mettre des gens compétents en place : des coachs, des staffs, des joueurs, des dirigeants à la fédération. Il faut que le championnat local devienne plus compétitif, que les sélections de jeunes aussi. Ici, certaines personnes occupent des postes sans connaître grand-chose.
À cause de la sanction, l’équipe nationale congolaise a dû déclarer forfait lors de la trêve de mars, et a perdu des points précieux face à la Zambie et la Tanzanie dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Des situations comme celle-ci, qui ne sont pas une nouveauté pour le Congo, démotivent les joueurs et ne font qu’affaiblir la sélection nationale selon le sociétaire d’Alanyaspor.
On devait jouer un match face au Niger, la fédération avait 5 mois de préparation, et on s’est retrouvé avec un terrain pas aux normes. On voulait nous envoyer en RDC (République Démocratique du Congo), mais le président ne voulait pas. La FIFA a décidé d’annuler le match et on a déclaré forfait. Tout est toujours fait à la dernière minute, on connaît la réalité de l’Afrique, mais nous, on n’avance pas.
Aujourd’hui, des joueurs préfèrent rester dans leurs clubs parce qu’ils savent qu’ils vont perdre leur temps en venant. Regardez les Comores, c’est un tout petit pays.
Les voix commencent alors à se lever réclamant des changements dans la gestion du football congolais qui souffre beaucoup de l’ingérence du gouvernement. Les démarches pour que la FECOFOOT retrouve ses droits étant déjà entamées, le peuple congolais espère un dénouement rapide et une reconstruction complète de l’équipe nationale afin de revenir au devant de la scène pour les futures échéances.